Communiqués du Club

Communiqués du Club de la Presse Méditerranée 06

 

Le 8 mars 2021

Soutien au photo-journaliste agressé à Reims
 
Le Club de La Presse 06 soutient le photo-journaliste agressé à Reims pour « avoir fait son métier ».
 
Depuis neuf jours, un photo-journaliste lutte contre la mort après une violente agression de voyous à Reims. Le Club de la presse 06, qui regroupe près de quatre-vingt journalistes dans les Alpes-Maritimes et les pays du pourtour méditerranéen, assure de son soutien notre confrère,  ses  proches et la rédaction de L’Union de Reims. 
 
Christian Lantenois, 65 ans, a été « massacré » parce qu’il faisait son métier de photo-journaliste.  Il n’était pas sur un théâtre d’opérations de guerre mais dans un quartier « sensible » de Reims.
 
« Il a été lâchement agressé, souligne l’intersyndicale (SNJ, CFDT, SNJ CGT, FILPAC de L’Union) alors qu’il était en reportage dans le quartier de la Croix-Rouge. Cette agression nous touche tous et  toutes au cœur car personne ne doit risquer sa vie pour exercer son métier de journaliste ».
 Ce drame survient dans contexte de défiance envers les journalistes et un climat de tension dans lequel s’effectuent des reportages.
 
« Cette agression est la preuve des dangers quotidiens vécus par tous les confrères. Aujourd’hui, la posture la plus facile, c’est la critique des journalistes, soulignait dans Marianne le directeur général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire. Ces agressions sont le signe d’un refus absolu du dialogue : en frappant, on veut signifier qu’on n’accepte plus d’écouter. C’est là que se trouve le plus grand danger pour une société. »
 
Le président du CPM06 Paul Barelli

Le 30 mai 2013

Avis de décès du Patriote : une atteinte au pluralisme de la presse

Le Club de la Presse Méditerranée 06 fait part de sa vive émotion au sujet de la disparition du Patriote Côte d’Azur. Le tribunal de commerce de Nice  a prononcé le 30 mai au matin la liquidation de l’hebdomadaire, avec arrêt immédiat. Le Patriote qui sera dans les kiosques vendredi sera le dernier. Avec une dette structurelle de plus de 100 00 euros et une baisse de 50% de revenus publicitaires en 2013, la direction a estimé qu’il était devenu impossible de continuer.
Cette mort confirmée d’un hebdomadaire d’opinion issu de la Résistance doit interpeller tous les journalistes, les lecteurs et toutes celles et ceux qui sont attachés au pluralisme de la presse. Et donc à la liberté de cette dernière. C’est pour avoir défendu ces valeurs que le résistant communiste Louis Maccagno, l’un des fondateurs du Patriote, a été fusillé en 1944 à Nice par les nazis.
L’avis de décès du Patriote c’est symboliquement comme si Louis Maccagno mourrait une deuxième fois. Créé dans la clandestinité durant la Seconde Guerre mondiale, ce journal de sensibilité communiste devient un quotidien après la Libération. À partir de 1945, le Patriote de Nice et du Sud-Est sera présent dans les kiosques tous les jours jusqu’en juillet 1967, dirigé par le député communiste de Nice, Virgile Barel, et par le journaliste, ami de Picasso, Georges Tabaraud.
Pendant la guerre d’Algérie, les locaux du journal ont été incendiés. En  proie à des difficultés financières, Le Patriote, à l’époque disparaît des kiosques. Il réapparait quelques mois plus tard en tant qu’hebdomadaire sous le nom de Patriote Côte d’Azur. Il n’a depuis jamais cessé de paraître jusqu’à ces derniers jours.
Depuis près de soixante-dix ans, le Patriote n’a cessé de remplir son rôle de journal d’opinion, de contre-pouvoir. Il a résisté à de nombreuses tempêtes. L’hebdomadaire, cependant, n’a pas  pu endiguer le déclin du bénévolat militant sur lequel était basée autrefois sa diffusion et les effets sur la presse de la crise économique.
La mort de ce journal d’opinion est une nouvelle atteinte au pluralisme de la presse écrite que défend le Club de la presse Méditerranée 06. Cette disparition est un signal d’alarme pour tous ceux qui sont attachés au débat démocratique.

Le Conseil d’Administration du CPM06

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Le 26 avril 2012

Soutien à France 3 Côte d’Azur

Le Club de la Presse Méditerranée 06, attaché à la défense de l’exercice de la profession de journaliste, apporte son soutien aux confrères de France 3 Côte d’Azur qui ont été pris à partie verbalement par Christian Estrosi et Eric Ciotti, le 22 avril, en présence de militants à la permanence de l’UMP à Nice.
Le Club de la Presse Méditerranée 06 ne conteste pas le droit de tout élu de critiquer un média, mais la méthode employée ce soir-là. Christian Estrosi et Eric Ciotti ont mis en cause nos confrères, en présence de militants dont certains se sont montrés hostiles. Le Club de la Presse Méditerranée 06 dénonce ce type de comportement susceptible de générer de plus graves incidents et condamne toute prise à partie publique de journalistes par des élus.

Le Conseil d’Administration du CPM06

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le 27 mai 2011

A propos de la communication du CG06 aux médias autorisés

A l’attention d’Eric Doré, directeur de la communication du Conseil général des Alpes-Maritimes.

Nous, Club de la Presse Méditerranée 06, rédactions de France Bleu Azur et France 3 Nice, souhaitons attirer votre attention sur l’attitude consistant à privilégier certains médias en leur fournissant le contenu des conférences de presse plusieurs jours à l’avance, aux fins de publication. Ainsi le jeudi 26 mai 2011, nous avons pu lire dans Nice Matin une double page sur la « Présentation des nouveaux moyens de lutte contre la fraude aux aides sociales », avec photographie de la « brigade anti fraude » et interview du président du Conseil général, alors qu’une conférence de presse sur ce sujet était programmée par le Conseil général des Alpes-Maritimes depuis une semaine pour ce même jour, à 11 heures.Ce n’est pas la première fois que le Conseil général agit ainsi. Le précédent exemple date d’il y a moins d’un mois. Le contenu de la conférence de presse du 2 mai, intitulée « Exceptionnel : Une grande consultation pour définir l’avenir des Alpes-Maritimes », était reproduit dans Nice-Matin deux jours auparavant. Nous regrettons la fin de non recevoir opposée par le Conseil général aux sollicitations de certains médias, alors qu’il livre ces mêmes informations à d’autres. Cette communication à deux vitesses ne respecte pas le principe de traitement équitable entre les différents médias et favorise certaines entreprises de presse au détriment d’autres.

Le Conseil d’Administration du CPM06